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Apopillon

A ma fille,

Ils sont arrivés à pas furtifs, à pas feutrés, tes 10 ans.

Déjà 10 ans pour moi, enfin 10 ans pour toi.

Apolline, tu portes en toi ces deux ailes qui battent et cherchent à s’ouvrir, à échapper à ta chrysalide de soie.

Tu as en toi le rouge sang de la passion, celui qui coule dans nos veines respectives, mais aussi le rouge fusion de notre amour, celui du volcan qui brûle en nous.

Tes ailes encore maladroites, quoique graciles, s’agrippent et cherchent un passage pour se déployer chaque jour davantage.

Je le sais, elles se libèreront et, jour maudit, tu t’envoleras… 

Ce n’est encore qu’un jeu pour toi, un jeu de piste, une comédie qui se joue dans les rideaux rouges et noirs de ton théâtre intime…

je le vois à tes yeux… 

Mais ce jour viendra et avec mon amour je serai près de toi,

mon Apolline,

Ma belle Apolonia

Mon amour à moi…

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